jeudi 20 août 2015

Les meilleurs conseils qu'on m'ait jamais donné



  • Hire somebody you would take for dinner
  • Narrow and deep
  • Get rid of toxic people.


3 petits conseils dans le désordre, tout simple, tout bête mais qui font toute la différence pour se sentir bien dans ses baskets d'entrepreneur.
Quoi? En français s'il vous plait?

Je vous traduis et je vous explique:



1) Embauchez quelqu'un que vous emmèneriez diner avec plaisir.



Ça, c'est le conseil de beau-papa heureux patron d'une agence d'assurance qui compte une quinzaine d'employés (bienvenue chez les Le Quesnoy).
Adapté au freelance, ça équivaut à écouter ses tripes quand on a, en face de soi, un client potentiel qui commence déjà à vous chercher des poux avant même de vous avoir embauché.

Pas plus tard que l'année dernière une usine indienne m'a contactée pour faire des motifs pour du tapis. Il a fallut plus d'un mois de négociations après l'envoi du devis pour parvenir à un accord.
Je voulais ce contrat tellement désespérément que j'ai accepté à contre coeur des tarifs indécents.
Résultat des courses, absence totale de motivation pour leur faire du bon boulot. L'impression d'être considérée comme un designer de seconde zone et à cause du temps perdu sur les négociations, les délais ont été explosés. 
On s'est dit Adieu à la fin du contrat, en espérant ne jamais retravailler ensemble.
Sans oublier de dire que je me suis tapée une grosse déprime et des crises d'angoisse sur mes capacités de créateur et de directeur de projets.
J'aurais dû suivre mon instinct qui me disait, dès le début, de les envoyer valser.
Ah, et j'oubliais... ils n'ont payé que l'avance, je n'ai jamais touché l'intégralité du cachet (je sais, la honte).

Alors OK, ça peut paraître difficile de refuser un job quand on ne sait pas comment boucler ses fins de mois, mais croyez-moi, un mauvais client équivaut bien souvent à une perte de temps, d'énergie et de confiance. Et la confiance, c'est le fuel de la longévité de votre petite entreprise.

2) Réduisez votre fenêtre d'action et approfondissez au max.


Conseil de Mei Xu, mon premier patron, celle qui m'a donné ma chance en tant que designer (et qui m'a fait perdre 10kg en m'envoyant bosser en Chine).

En gros: trouvez votre niche et explorez-en tous les recoins.

C'est marrant quand on y pense, parce que lorsque j'ai commencé à travailler, je me qualifiais de "couteau suisse du design". Je faisais de tout, je touchais à tout et ça me plaisait bien d'être polyvalente.
Mais c'était avant que je ne découvre ce qui me fasse vraiment triper en tant que designer: créer des motifs. Et des motifs pour quoi? Pour la déco. Quel genre de déco? Le linge de lit.
Voilà, nous y sommes. J'ai réduit ma fenêtre d'action au textile déco et je me suis spécialisée dans le "bedding"  (s'cuse my english).


3) Débarrassez-vous des gens toxiques.


Merci à Cawole pour ce précieux conseil reçu cet été, accompagné de quelques bouteilles verres de rosé et d'une éclade de moules.

Si autour de vous, vos potes, votre famille et tous les autres font la grimace et critiquent votre travail et vos envies, s'ils vous pompent votre énergie nécessaire à la création, alors débarrassez-vous d'eux. OUst! Dehors! Bosser seul et faire face aux emmerdes qui vont avec le freelance c'est déjà assez stressant et difficile comme ça pour ne pas en plus avoir à traîner les boulets des autres et leurs négativité.
Entourez-vous de ceux qui vous font du bien et boostent votre confiance (on y revient). On a le droit de croire quelque fois, que l'on vit sur le nuage des bisounours!


Voilà! Ce sont les 3 piliers de mon début de vie professionnelle freelance auxquels je m'accroche. Le chemin est encore long et je ne suis pas vraiment certaine d'être une vraie designer freelance. Je n'ai aucune légitimité à donner le moindre conseils, mais ceux-ci, j'y crois vraiment alors je partage.

Si vous en avez d'autres à ajouter, je suis preneuse.

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