lundi 24 septembre 2012

Nurserie du lundi

Ca faisait un petit moment que je n'avais pas posté sur le theme de la nurserie. C'est chose faite avec cet adorable/incroyable lit pour nourisson...


Le bubble bed a été créé par Lana Agiyan et vous pouvez voir plus de photos sur le blog knstrct.com

jeudi 13 septembre 2012

Mea Culpa

Bon, je ne dis pas que je reviens totalement sur ce que j'ai dit concernant la campagne contre le faux, menée par ELLE Decor UK et les magasins CONRAN. Je continue à penser que la manière dont ils s'y sont pris est bancale. Mais apparamment, ça a porté ses fruits puisque le gouvernement britannique à revu ses lois concernant la propriété intellectuelle (dans le domaine du design).
La longue explication que donne la redactrice et initiatrice, Michelle Ogundehin , confirme cependant le fait que leur maniere de s'y prendre ne s'adresse pas au public qu'ils disent viser, sans parler d'une bonne grosse dose d'hypocrisie.

Vous pouvez lire ici l'article original pour plus d'infos sur le pourquoi de la campagne et ses résultats, le tout en VO (anglais). Pour ceux qui ne maitrisent pas la langue de Shakespeare la traduction de l'article paru sur le blog du Elle Deco UK suit ci-dessous...


Tout ça c’est très bien, mais je ne suis pas designer. Qu’est-ce que ça a à voir avec moi? Le nombre de designers est estimé à 250.000 dans ce pays (Grande Bretagne), ce qui veut dire, que si vous n'êtes pas designer, vous connaissez certainement quelqu'un qui l'est. Notre campagne concerne ces personnes et n’a rien à voir avec la notion de profit. Ce sont les designers qui nous rendent la vie plus facile, plus simple, plus confortable et plus belle pour qu’on est pas à se préoccuper de notre environnement. Ne méritent-ils pas un peu de respect? De plus, les industries de la création sont une part importante de l'économie du Royaume-Uni, contribuant à 5,14% de l'emploi en Grande-Bretagne, 10,6% des exportations et 2,9% de la valeur ajoutée brute. Si les designers continuent à recevoir une aussi piètre protection, qui va avoir envie d’excercer ce métier? Pour l’économie, c’est aussi une perte considérable d’argent et une réelle perte de création d’emplois. Certes, le design est avant tout une passion pour ceux qui exercent cette profession, mais cela ne doit pas exclure une juste reconnaissance de leur travail.

D’accord, mais à la fin de la journée, est-ce que les idées ne sont pas juste là, je veux dire, est-ce qu’on ne peut pas juste tous en profiter? Une bonne conception et de grandes idées sont bénéfiques à tous bien sûr, mais comment vous sentiriez-vous si vous aviez consacré votre vie à concevoir quelque chose qui ait changé le monde, ou tout simplement rendu les choses plus belles, et que personne ne vous en donne crédit? Qui va vous rémunérer pour tout ce travail de conception? Pensez-vous que c'est juste? Est-ce que ce n’est pas mieux de reconnaître qui a eu l’idée en premier, qui a collaboré avec qui, et de  le reconnaître en conséquent ? De plus, en réponse au «mais j'aurais pu le faire »... la seule réponse possible c’est, « Certes, mais vous ne l’avez pas fait ! ». Que ce soit le Guernica de Picasso ou la lumière « décanteur » de Lee Broom  (largement copié), ils ont eu l’idée en premier, pas vous.

J’entends bien, mais la pétition concerne quoi alors ? Le but de la pétition  « ELLE Decoration Equal Rights for Design » (Pétition pour l’égalité des droits de propriété pour le design) est d'inciter le gouvernement à se pencher sur l’inégalité de la protection intellectuelle entre les différentes disciplines artistiques.

Whoa, ça va trop vite, qu'est-ce que vous entendez par « propriété intellectuelle »? La propriété intellectuelle signifie tout simplement que l’on reconnaît aux créateurs certains droits exclusifs afin de protéger leurs idées. Le plus délicat étant que ces «idées» sont souvent intangibles, à la différence de briques et de ciment. Néanmoins, la musique, la littérature, certains mots, certaines phrases ou symboles sont déjà communément reconnus comme propriétés intellectuelles et régulièrement protégés par des droits d'auteur, par des marques, des brevets, des dessins industriels et même des secrets commerciaux dans certains cas.

Ok, ça semble assez compréhensible, alors c'est quoi le problème avec le design? Au Royaume-Uni, l'art, la littérature, le cinéma et la musique bénéficient d'une protection automatique extensible 70 ans après la mort de (des) auteur(s) d'origine. Alors que pour le design, les  modèles enregistrés ne sont protégés uniquement qu’à partir de la date d'émission du brevet et sa durée est d'à peine 25 ans. Pis encore, si votre travail n'est pas enregistré (les coûts empêchent parfois les jeunes créateurs d’immatriculer toutes les modifications d’un produit), la protection ne dure que trois ans!

Ça semble un peu hypocrite ... Exactement, vous avez tout compris! A l'origine, la protection était faible car elle était uniquement destinée à protéger des choses comme des pièces automobiles ou des composants industriels. A l’époque, ceux qui ont fait ces règles s’imaginaient que trop de protection ferait obstacle au progrès industriel. Que les inventeurs se reposeraient sur leurs lauriers et ne prendraient pas la peine de continuer à innover si ils continuaient à être payés pour quelque chose qu'ils auraient déjà fait.

Ce n’est pas non plus faux. Pourquoi devrait-on être payé pour une chose que l’on a fait des années auparavant ? Dans cette logique, pourquoi les Beatles qui sont toujours en vie continuent de profiter du travail de leur carrière passée? Ou pourquoi JK Rowling continuerait-elle à toucher des royalties sur les premiers volumes de Harry Potter? Ou bien pourquoi le patrimoine de la famille de Picasso est toujours protégé? C’est à double tranchant. Et la question que nous posons, c'est pourquoi protéger certaines disciplines plus que d'autres? En outre, nous mettons en exergue le fait que la loi est en décalage avec ce qui constitue actuellement la notion de design, en d'autres termes, nous voyons le design comme résultant du même effort que la peinture ou l’écriture . Il ne s'agit plus de visses et de boulons, mais de la capacité de créer. Alors, pourquoi le design serait-il considéré comme indigne de protection? Est-ce que le travail des designers implique moins d’efforts, moins de compétences ou de jugement (les critères d'éligibilité au droit d'auteur) que les auteurs, les musiciens ou les artistes?

Mais au moins, les designers bénéficient d’une protection. Ils peuvent toujours poursuivre en justice une personne qui aurait volé leur travail ? Bien sur, mais le domaine du design n’est attaquable qu’en court civile et non pas en court pénale. Et c’est souvent le combat de David (le jeune designer) contre Goliath ( le copieur), le plus souvent, c’est la banque qui abandonne les poursuites faute de temps, d’argent et d’intérêt. Le fait est qu’il y a trop de cas enregistrés de petites compagnies en dépôt de bilan, dû aux coûts écrasants d’un procès pour copie. Et même s’ils gagnent le procès, l’infraction n’est pas considérée comme criminelle. Donc, aller devant le juge n’est pas réellement dissuasif pour ceux qui continuent à se faire de l’argent sur le dos des vrais concepteurs. En théorie, la protection légale existe, mais en pratique, elle est inutile. C’est aussi la raison pour laquelle les jeunes designers qui exposent leur travail dans les salons et les foires dans l’espoir de se faire remarquer et de se faire embaucher, voient leurs designs sur le marché avant même d’avoir pu faire développer un prototype. Encore une fois, même s’il y a une preuve réelle de copie et les fonds nécessaires pour attaquer en justice, ils ne le feront pas de peur de se fermer des portes dans le milieu. Si nous ne protégeons pas nos jeunes designers, c’est l’avenir de l’industrie du design qui est condamnée. Et nous ne voulons pas perdre l’héritage du design britannique, comme nous avons perdu notre héritage industriel.

Très bien, je comprends comment cette situation de non-protection peut nuire aux jeunes designers. Mais qu’en est-il des vieux concepts ? Je veux dire que les designers sont morts depuis longtemps, alors pourquoi je devrais m’en préoccuper ? Ce sont simplement les éditeurs qui profitent et s’engraissent sur des rééditions ? Non, pas vraiment. La licence accordée pour la production du travail de ces designers, implique la responsabilité de protéger et de maintenir ces héritages au bénéfice des historiens, de l’intérêt général du design, des étudiants et des futures générations. Ces héritages peuvent prendre la forme de fondations (voir détails à la fin de l’article), de musées dédié à l’œuvre ou à l’auteur, ou de maisons privées. Les éditeurs paient aussi des royalties aux descendants et n’oublions pas que dans beaucoup de cas, c’est éditeurs réalisent le rêve des designers défunts. C’est pourquoi on peut dire dans le cas du mobilier que les  fabricants ont le droit de se rémunérer. Dans le cas d’un écrivain, le fabricant n’est rien d’autre que son éditeur. Pour le musicien, c’est le producteur ou la maison de disque etc. En d’autres termes l’artiste/designer et le produceur/éditeur/fabricant sont partenaires. L’un ne peut pas exister sans l’autre. Ne méritent-ils pas (les éditeurs/producteurs/fabricants) une contrepartie ? Après tout, nous de demandons pas une protection ad infinitum, mais juste une réévaluation de la protection de la création à hauteur des droits pour la musique ou la littérature. 

Qu’en est-il des compagnies qui acquièrent des licences plus tard ? Pourquoi profiteraient-elles alors qu’elles ne sont pas liées au designer d’origine ? C’est exactement la même chose que pour le lien direct entre fabricant et designer. La nouvelle compagnie hérite de la responsabilité inhérente à l’héritage du designer et n’a la permission de produire que conformément aux plans originaux. De plus, certains fabricants ont enrichi notre héritage en sortant de l’ombre des designers moins connus, empêchant ainsi qu’on les oublie. Ceci étant particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de petits édieurs ne produisant qu’un seul produit. La pérénité du succès n’est jamais garantie. C’est pourquoi les bons fabricants réinvestissent constamment dans la recherche et le développement permettant aux nouvelles générations de créer les classiques du futur. Les voleurs d’idées court-circuitent ce système. Ils ne se préoccupent que de profits personnels à court termes.

Mais la plupart des classiques produits aujourd’hui ne sont pas « originaux ». Ils sont modifiés du fait de l’évolution de l’outil de production, donc à moins d’être un petit veinard et de tomber sur un produit d’époque, nous achetons tous des reproductions. Comment définissez-vous la notion d’authenticité ? Ne confondons pas deux problèmes très différents : 1. Qui possède les droits de reproduction et 2. Le fait que même des modèles, même sous licence peuvent être différents des premières versions.
Authentique, selon les termes de notre discussion à propos de la propriété intellectuelle signifie fabriqué par l’usine ou la compagnie qui possède les droits de reproduction du design. Et j’utilise le mot « reproduction » délibérément, car oui, aujourd’hui, les produits fabriqués peuvent avoir bénéficié d’un petit coup de pouce de la part du progrès technologique, comme par exemple l’amélioration de la sécurité sur certains produits. Prenons l’exemple de la chaise Barcelona conçue pour le pavillon allemand de l’exposition universelle de 1929. Il est à peu près certain qu’elle fut produite par plusieurs usines différentes avant que Mies van der Rohe n’en vende les droits à Knoll en 1953. Les 6 modèles extrèmement rares produits pour ce pavillon sont de fait complètement différents des chaises produites aujourd’hui. Le revêtement était en peau de porc au tout début, le cadre était un assemblement complexe. Mais ces détails sont sans intérêt., le résultat étant que seul Knoll est autorisé à reproduire le fauteuil ou à le modifier avec l’accord de la fondation Mies. Et chaque fauteuil fabriqué par Knoll est estampillé d’une signature, d’un numéro de série, d’un estampillage et d’un logo. Tout Barcelona sans ces points d’authenticité sont des faux.

Est-ce qu’il y a des modèles qui n’ont jamais changés ? Oui, la famille Thonet n’a jamais vendu les droit de leur chaise de café en bois cintré. Elle est toujours produite comme l’original, par la même usine, avec les mêmes méthodes vieilles de 150 ans. Les bénéfices reviennent directement à la famille.

Mais beaucoup de ces classiques sont vraiment très chers. Pourquoi les plus riches seraient-ils les seuls à pouvoir se les offrir ? Ce n’est pas une question d’argent, mais une question de désir. Certaines pièces sont devenues les symboles d’un style de vie « design ». Ce sont, ne l’oublions pas, des objets de luxe et n’ont jamais été conçues dans un souci démocratique . Tout comme tout le monde ne peut pas s’offrir un sac Hermès ou une robe Roland Mouret d’ailleurs. Il faudrait encourager les gens à dépenser ce qui est dans leurs moyens et certainement pas plus que ce le coût qu’ils estiment pour un objet. Mais il faudrait aussi développer la confiance nécessaire pour être orginal dans ses choix. Oui une lampe Arco, un fauteuil Eames ou une chaise Barcelona sont des objets exclusifs, mais ce ne sont pas les seules chaises ou lampes au monde ! tout comme le sac Birkin n’est pas le seul sac à main de la planète.

Mais je veux vraiment une chaise Eames et je en peux pas me payer l’original ! J’aimerais avoir une Austin Martin, mais je ne peux pas me l’offrir, je conduis donc une voiture un peu moins luxueuse. Je ne possèderai certainement jamais d’Austin, et ne connais personne qui puisse d’ailleurs, mais ça n’empêche que je n’irai jamais en voler une. Je peux désirer, mais pas forcément posséder. La vie est ainsi faite. Des fois ça craint.

Mais si le voleur peut produire à un coût moindre, pourquoi le fabricant légal ne le peut-il pas aussi ? expliquez moi comment un fauteuil authentique certifié et produit par Knoll est vendu dans le commerce à plus de 4 000£ et que quelqu’un d’autre vende la même chaise à 400£ ? Réfléchissons un moment : pour vendre la chaise à un prix aussi dérisoire, cela signifie que certaines étapes de production ont été supprimées. Ce sera par exemple une mauvaise qualité de cuir qui ne sera pas utilisé sur toute la surface du coussin (pratique répandue qui consiste à substituer le revêtement par quelque chose de plus cheap, pensant que vous n’irez pas regarder en dessous), un cadre qui va être branlant, l’acier utilisé de mauvaise qualité, plus fin que celui utilisé sur les chaises d’origine (qui doit être de 12mm d’épaisseur), le coussin sera fait d’une mousse de mauvaise qualité qui rend l’assise inconfortable, les boutons seront mal cousu, etc…vous avez compris…

Mais ils sont identiques, alors quel est le problème ? Ils sont certainement identiques si vous les prenez séparément. Mais si vous les mettez côte à côte comme nous l’avons fait dans la vitrine du magasin Conran (voir les photos sur notre compte FB), vous verrez immédiatement la différence. Mais c’est avant tout le confort et la durabilité qui sont mis à mal. Si la mousse utilisée est de mauvaise qualité, l’assise sera inconfortable. Une vraie chaise aura une assise dans laquelle vous vous laissez engloutir, pas une assise qui vous fait sauter hors de la chaise. De plus, combien de temps pensez-vous qu’une chaise devrait durer ? Un original se transmettra de génération en génération, vieillissant avec charme, prenant de la patine et du caractère. Et il ne perdra rien de sa valeur. Il faut les envisager comme un héritage, un investissement qui vous accompagnera toute votre vie, un peu à la manière d’une peinture, la fonctionnalité en plus. Donc, si on considère leur durabilité, ils sont plutôt économiques une fois l’investissement fait. Au contraire, la copie aura l’air minable après tout juste 6 mois et se retrouvera à la benne 1 an ou 2 plus tard. Vous pouvez tout aussi bien jeter directement votre argent sans vous encombrer d’un achat.

Mais si je le veux juste pour 1 an ou 2, justement, parce que je suis à fond dans la tendance maintenant ? Alors peut-être que vous serez sensible au coût humain de votre inconstance. La seule autre possibilité pour réduire les coûts de production, c’est de réduire le coût de la main d’œuvre. Oubliez la sécurité des conditions de travail, une paye équitable pour les travailleurs, en supposant que ce n’est pas en plus du travail d’enfants, aux oubliettes les législations écologiques, la gestion des déchets, et j’en passe… Tout ça, ignoré, permet des prix super compétitifs, mais quel est le coût des ces irresponsabilités à long terme ? De plus, ces compagnies ne partagent rien. Elles ne reversent aucun bénéfices aux héritiers, fondations ou aux futurs designers qui auraient bien besoin d’un petit coup de main. Sans parler des entreprises et des emplois qui sont menacés et dont les usines ferment à cause d’une concurrence déloyale. Et vous, consommateurs, êtes dupes, si vous pensez que vous investissez dans quelque chose qui le mérite, alors que c’est un faux. Il s’agit de notre qualité de vie et de la qualité future de notre existence qui est en jeu.

Ok, bon, vous avez touché ma conscience. Mais je ne peux pas trouver ce que je veux pour le montant que j’ai à dépenser ? C’est là que nous, à ELLE Decor britannique, nous devons nous améliorer. Nous nous engageons à trouver ces objets « style-pour-moins-cher » que vous aimerez tout autant, ainsi que les classiques de demain qui vous permettrons d’injecter un peu d’originalité dans votre intérieur tout en investissant raisonnablement si vous en avez les moyens. Il existe un tas de produits formidables et personne ne devrait avoir à acheter des faux. Ils ne méritent pas notre attention et vous, consommateurs, valez mieux que ça.



Ok, ça marche. Je suis convaincu, plus de faux pour moi. Hourra ! Allons acheter heureux en sachant que non seulement nous consommons intelligemment, mais qu’en plus nous protégeons le design made in Grande-Bretagne. En raison de l'hypocrisie de nos lois sur le copyright, nous sommes actuellement la capitale européenne du problème, ce genre de duplicité étant illégale dans la plupart des autres pays européens, les voleurs sont principalement basés au Royaume-Uni. Y’a pas de quoi en être fier? Mais s’il n’y a pas de demande, il n’y a pas d'offre, donc si vous achetez un original fabriqué en Angleterre, alors vous faites d’une pierre deux coups.  

Ok ! Assez. N’oubliez pas de signer notre pétition ! Ajoutez votre nom, et une dernière chose : Les 4 classiques les plus copiés sont : La chaise de repos de Charles et Ray Eames créee en 1956, ; La lampe Arco des frères Castiglioni (1962), la ci-nommé chaise Barcelona de Mies, et la chaise œuf de Arn Jacobsen (1958) ; Tous sont sous licence et les fabricants cités plus bas contribuent et supportent l’héritage de ces designers en reversant des royalties aux fondations, musées, Archives …



  • Chaise Barcelona  licence détenue par Knoll. Fondation Mies van der Rohe.
  • Chaise de repos Eames, Licence détenue par Herman Miller pour les Etats-Unis et Vitra pour L’Europe. La fondation Eames.
  • Lampe Arco, licence détenue par Flos. Musée Atelier Castiglioni
  • Chaise Œuf, licence détenue par Fritz Hansen. Archive Jacobsen


vendredi 17 août 2012

L'Art et le Design




Le magazine ELLE DECOR britannique et les magasins CONRAN SHOP se sont associés pour combattre le marché de la contre-façon.
Ils se sont amusés à découper 5 copies d'icônes du design afin de montrer de quoi étaient fait ces fameux faux.

Chaise longue et ottoman. Charles Eames. 1956


Je salue l'initiative, mais je ne suis pas certaine que le client lambda comprenne la démarche.
Car soyons honnête; dans une société où l'objet est de plus en plus consommé pour des raisons ostentatoires, il serait certainement plus pertinent d'expliquer le pourquoi des prix prohibitifs, plutôt que de montrer de quoi ils sont fait.
Le statut d'icônes fait l'attrait de ces produits. On s'arrête à l'image. Ce qu'ils ont à l'intérieur, soyons réaliste, on s'en fout! La notion du coût de développement, de création, de fabrication, de savoir-faire ou de qualité, ça n'intéresse personne.


Fauteuil oeuf. Eero Saarinen. 1958


Je ne crois pas que le consommateur de faux soit un consommateur mal informé. Je crois tout simplement que c'est un consommateur fauché, frustré et franchement fainéant. 
Et s'il avait réellement besoin d'être rééduqué, il faudrait d'abord changer la société dans laquelle il vit. Est-ce que l'on peut lui en vouloir, quand on lui rabâche à longueur de journée que pour "être", il faut "avoir" ? Et qu'on lui agite sous le nez des choses auxquelles il n'a pas accès. On ne peut pas lui en vouloir de prendre des raccourcis pour obtenir ce que l'on tient hors de sa porté.

Fauteuil club Ic3.Le Corbusier. 1928 


Le marché de la contre-façon ne vole pas de clients aux marques. Et je ne crois pas non plus qu'il décourage les jeunes designers. Au contraire, il incite à plus de  créativité. Car quoi de plus malin que de conserver une longueur d'avance afin de tenir son audience en haleine?
Philippe Stark en est une parfaite illustration. Il ne fait ni de compromis sur la qualité de ses créations, ni sur la qualité de leur fabrication. Il est copié comme tous les autres, mais sa boulimie créatrice lui permet de se maintenir en tête du peloton.
Certe, il est difficile à Charles Eames (17/06/1907 - 21/08/1978) ou Le Corbusier (6/10/1887 - 27/08/1965) de créer d'avantage... mais dans ce cas, c'est aux maisons d'éditions de trouver de nouveaux designers et d'en faire de nouvelles icônes.


Chaise et Ottoman Barcelona. Mies von der Rohe. 1929



La question qui peut se poser, c'est celle de la démocratisation du design. Question qui n'a pas lieu d'être, puisque la définition première du design est de produire industriellement en tenant compte de la forme et de la fonction (définition du design).

Ce que ELLE et CORAN défendent c'est une catégorie de designs qui s'adresse non pas au plus grand nombre, mais à une élite. 
On parle ici de petites séries destinées à un public averti. Si l'on passait à une production plus importante (qui serait une des réponses possibles pour des prix plus abordables), ces objets perdraient leur statut d'oeuvres et redeviendraient des produits de consommation courante (horreur).


Chaise DSR. Charles Eames 1948

C'est le serpent qui se mord la queue, car si tout le monde avait accès à ces fameuses icônes, elles perdraient alors tout intérêt.
Comment inciter à consommer plus de "vrais", tout en gardant ce statut d'exclusivité et  permettre à ceux qui les achètent de se sentir spécial?

Apple a réussi ce pari. La marque produit en série des objets qui sont fonctionnels, esthétiques et fabriqués industriellement; Ce qui ne les empêche pas d'être de véritables icônes contemporaines.
Comme quoi, il n'est pas impossible de concilier statut de star et production de masse. 









vendredi 3 août 2012

Déjeuner vs. Sandwich


 v.s

La bouffe est un sujet inépuisable de délices et controverses. 
Mettez face à face un français moyen et son homologue américain et faites-les parler de leurs habitudes alimentaires… Le résultat est une série d'âneries côté US et d'éruptions d'urticaire côté français, tout particulièrement lorsqu’il s’agit d'une conversation sur la bouffe entre ma belle-mère et moi.
Comprenez bien : Belle-maman et moi nous nous entendons très bien. Mais la semaine dernière j’ai failli m’étouffer de rire et de rage en l’écoutant me soutenir qu’un sandwich beurre de cacahuète/confiture, était un déjeuner équilibré pour mon fils.
1°Beurre de cachuète = protéine
2°Pain = féculant
3°Confiture = fruit.

Mouiiiiiii…. Je suis dubitative, pour ne pas dire complètement PAS D’ACCORD !
En voyant ma tête, elle a appuyé son argument en me disant que de toute façon, mes enfants allaient grandir ici et que je n’aurais pas le choix quand ils iront à l'école. Ils voudront manger comme tout le monde.
Encore une fois PAS D’ACCORD !!!!
Certes, il y a peu de chance qu’ils échappent au sandwich, mais il existe des alternatives un peu plus équilibrées et certainement plus intéressantes.

J’ai quelques années devant moi pour relever ce double défi: Apprendre aux Pout-Pouts à cultiver leur originalité et imaginer des snacks, qui fassent saliver d’envie les petits copains de la cantine.

Car l'américain moyen ne mange pas si "mal" que ça, lorsqu'il s'agit de ce qu'il met dans son assiette. 
Il est adepte des produits fermiers labellés bio, de la cuisine méditerranéenne et plus avisé de l'impact santé de ce qu'il mange, que nous-autres français. 
Le problème, c'est la taille de l'assiette; la modération ne faisant pas parti de ses qualités. Le concept de modération n'existe pas dans ce pays, qui cultive la démesure et l'excès sous toutes ses formes.

En attendant, je m'exerce à l'art culinaire made in USA à grandes fournées de cupcakes, cookies et pizzas maisons... 
Cela s'appelle "adaptation". 

mercredi 1 août 2012

Chambres, lits, dormir...

J'ai passé ma première nuit digne de ce nom depuis des mois. Depuis la grossesse et les nuits en pointillés de la fée Pout-Pout, je dois bien avoir cumulé plus de 12 mois de nuits foirées.
Alors comprenez que cette nuit, couchée à 21h et réveillée à 4h du mat, c'était du bonheur et du repos à l'état pur.

En attendant d'asseoir ces bonnes habitudes et de transférer la mini-fée dans la chambre officielle des Pout-Pouts, voici quelques dortoirs fantasmagoriques...

Bonne journée à tous.









mardi 31 juillet 2012

Course contre la montre, ou les olympiades du quotidien

Non, je n'ai pas oublié de blogger, non je ne suis pas à cours de sujets, non je ne deviens pas fainéante (juste un peu), je sors tout juste d'une semaine pleine d'imprévus qui m'ont tenus loin de l'internet.
Ce qui devait être une semaine de travail sans enfants, s'est retrouvée être une semaine sans travail avec enfants et belle-maman malade.

Retour à un rythme plus normal, et quelques photos de salons/canapés que je n'aurais jamais que dans mes rêves.










vendredi 20 juillet 2012

I hate FB

Ca va bientôt faire 1 an que j'ai quitté le joli petit monde de face de bouc et j'avoue que je ne m'en porte pas plus mal. Bien au contraire.
La bonne blague, puisque je viens de me lancer dans un étalage grand public via Blogger. Certe, certe... mais d'ici à ce que quelqu'un me lise, je suis tranquille...

Ce qui m'a décider à larguer ma vie sociale virtuelle? 
Ben qu'elle soit virtuelle, justement.
Sans compter le nombre incroyable de commentaires inintéressants et parfois blessants, l'inutilité et la perte de temps que j'y passais. Je ne vous parle même pas de la mauvaise image que ça me renvoyait: Voyeurs vs. exhibitionnistes.

Je me suis surprise à penser que la vie des autres était plus belle, plus excitante, plus intéressante... Une machine à brouillard, en quelque sorte, une vitrine ou chacun essayait de se vendre en se montrant sous son meilleur jour. Toujours plus beau, toujours plus fun, toujours plus, plus, plus. 

Certe, il y avait de bons cotés; comme de rester en contact avec des connaissances a qui on a pas forcément envie d'écrire (mais alors, à quoi bon?).
Et puis, d'un point de vue commercial, c'est un média gratuit; difficile d'y échapper quand on cherche à se faire connaître.

Alors comment faire pour réduire le temps passé et comment se protéger de ces intrusions inutiles dans notre espace privé? Apartment Therapy propose quelques solutions. Si vous êtes anglophones vous pouvez lire l'article ici.
De mon coté, je suis en train de lire "The Cult of the Amateur: How blogs, MySpace, YouTube, and the rest of today's user-generated media are destroying our economy, our culture, and our values" d'Andrew Keen (Dispo en anglais sur Amazon). Je n'en suis qu'au tout début et je trouve le sujet fascinant.

Et vous? Comment consommez-vous ces nouveaux réseaux sociaux?

Lundi et Paris

Parisian cookies via Sweetopia

Petite fringale parisienne.
Vous pouvez trouver la vidéo pour réaliser ces fantastiques petits gâteaux sur le site Sweetopia.
Dites moi ce que vous en pensez?

jeudi 19 juillet 2012

La vie en rose

Le rose n'est pas ma couleur préférée, mais ces derniers temps je dois dire que j'en vois de plus en plus et les tonalités qui attirent mon attention sont loin du cliché Barbie et Barbapapa...

French Linen via Alder & Co


mercredi 18 juillet 2012

Je ne pouvais pas manquer ça...


Je l'ai chanté en boucle tout le temps qu'a duré la préparation de la collection...

Couleur menthe à l'eau

Couleur de l'été: Menthe à l'eau (Pantone 13-4910TPX).
Saveur de l'été: Menthe à l'eau.
Obsession de l'été: Menthe à l'eau !







mardi 17 juillet 2012

Anniversaire d'expat

Aujourd'hui est un jour un peu particulier.
Il y a de ça 7 ans, j'arrivais en Chine. Ma première expérience d'expatriation. Je venais de décrocher mon premier boulot de designer pour une boite américaine, dont l'unité de production était basée à Hangzhou.

Il y a 7 ans donc, ma vie prenait un nouveau tournant: Je commençais ma carrière, je rencontrais Billy mon petit frère et ami et je découvrais la vie de français à l'étranger.

Ca faisait un petit moment que je voulais commencer une série sur l'expatriation, et j'attendais cette occasion pour me lancer. Inspiré de la série initié par Stéphanie sur son blog La vie à philadelphie..., je vais essayer de faire aussi bien.
Mon premier interview sera donc le mien (il faut bien commencer par quelqu'un):

Patel et Chambier à Hangzhou


Première expérience d'expatriation?

J'en suis à ma deuxième actuellement. 
La première fois, c'était il y a 7 ans. Je débarquais en Chine pour bosser comme designer textile dans une usine de production à Hangzhou (Nord-Ouest de shanghai). C'était pour un contrat de 2 ans. Je n'avais pas le statut d'expat, mais celui d'immigré. Pas évident pour une première fois, parce qu'il fallait tout gérer soi-même: papiers, assurance, appart... l'usine s'est occupé de pas mal de choses à condition que je reste sous sa coupe. Je dormais 2 étages en dessous de mon bureau. C'est vite devenu insupportable. En plus, l'usine était en banlieue, alors pour sortir et se changer les idées c'était pas évident (je travaillais 6 jours par semaine). Il a fallu pas mal batailler pour s'émanciper et sortir de son carquant.
Aujourd'hui c'est un peu différent. Je vis aux Etats-Unis, je suis mariée à un américain, donc encore une fois ce n'est pas vraiment une expérience d'expatriation. Mon chéri a géré mon arrivée et les papiers. Par contre, le boulot, c'est pire qu'en Chine! Je bosse 24/7 et je dors dans mon bureau... (je rigole, je suis freelance et j'ai des mômes)

Le pays était-il un choix? Pourquoi?

Pour la Chine, non. 
Je galèrais en France pour trouver du boulot. C'était une opportunité à ne pas manquer! Excitante, différente. C'était l'aventure.
J'aurais plutôt choisi les Etats-Unis, si j'avais pu, à l'époque.
Les Etats-Unis, j'en avais envie ados. Ben voilà. J'y suis. Le bon vieux rêve américain. Cliché à mort, mais j'assume.

Départ longuement préparé?

Pour la Chine, pas du tout. Ca a été une espèce de fuite en avant, Un quadruple saut-périlleux arrière dans le vide, les mains attachées et les yeux bandés. Tout s'est passé très vite. En 1 mois, j'ai tout largué (mec, appart, boulot de merde...) et j'ai débarqué en string (façon de parler) à Hangzhou.

Les US, ça a pris 8 mois pour avoir le visa fiancé. Mais ça n'empêche que j'ai rien préparé non plus. De tout façon, je crois vraiment que personne n'est jamais préparé pour ce genre d'expérience. Quoiqu'on imagine, c'est toujours différent. c'est comme d'avoir des enfants. Tu les vois à l'echo, tu sais combien ils pèsent, tu connais leur profil, leur sexe, tu sais comment tu vas les appeler, tu sais grosso-modo comment changer les couches... mais une fois qu'ils sont là, c'est jamais comme tu l'avais pensé. C'est mieux. C'est mille fois mieux.

Qu'est-ce qui t'a poussé à partir?

L'envie de me réaliser à presque 30 ans (mieux vaut tard que jamais); Besoin de me prouver à moi-même que j'étais "capable" et responsable en tant qu'adulte et surtout en tant que designer.
Le sentiment de n'avoir encore rien accompli et l'envie de "faire". J'en avais marre de fantasmer sur un avenir, je voulais réaliser mes rêves de création et d'indépendance (comme ça semble con).
Rien à voir avec la culture ou la découverte du pays. C'était très égoïste comme désir.

Quel cadeau l'expatriation t'a-t'elle fait? Qu'est-ce que tu as appris?

Le plus beau cadeau, c'est certainement une plus grande ouverture d'esprit et une tonne de tolérance en plus. Le désir et l'envie de m'intéresser aux autres et de la curiosité.
La Chine m'a débarrassée de mes oeillères.
J'ai appris que la culture de son pays, on la portait en soi. Etre français a pris une autre signification. S'ouvrir à une autre culture, c'est ne rien perdre de la sienne, mais au contraire, c'est l'enrichir. Il faut être capable de désapprendre ce que l'on sait pour réapprendre de nouvelles vérités. Ca a l'air de rien dit comme ça, mais c'est super dur et surtout très douloureux. Ca n'a pas été facile et ça l'est toujours aujourd'hui.

Comment perçois-tu la France de ton pays d'accueil?

Je me suis jamais posé la question de savoir ce que je pensais de la France, lorsque j'y étais.  Mais je m'y suis toujours senti bien. 
Depuis que je suis partie, je vois le pays comme une carte postale. Je crois que j'ai tendance à trop idéaliser. Tout est super, tout est génial... même les commerçants désagréables, ils font parti du patrimoine! Je les trouve "authentiques" comme dirait Pagnol.

Qu'est-ce qui te manque le plus?

Le son des cloches qui sonnent les heures. La vue d'un clocher. Les pierres de tailles. La délicatesse de l'architecture française en général. La beauté du pays et la mauvaise humeur des gens.

Fin de contrat et retour prévu?

Pas de fin de contrat prévue. On pense à la retraite en France, mais pas avant... ou alors pour les vacances, mais ça compte pas.

Qu'est-ce qui va le plus te manquer?

Ce qui me manque de la Chine, c'est son énergie et le vent de création qui souffle en permanence et te donne des ailes pour te lancer dans n'importe quelle aventure. 
Ce qui me manquerait si je devais quitter les US, c'est le côté accueillant et commerçant. Tout le monde est adorable ici, même si c'est que de la façade, c'est franchement agréable.

Envie d'une nouvelle expérience? Où? Pourquoi?

Plus très envie de bouger, pour être honnête. Je sais pas si c'est le chien, la maison, les 2 moufflets et le mari?
Si je devais repartir, je crois que je choisirais l'Afrique. Je suis jamais allé sur ce continent... 




lundi 16 juillet 2012

1 mois déjà

Enfin, disons plutôt :"Tout juste 1 mois".
Je m'étais dit, en commençant le blog, que j'enverrais le lien à mes amis pour l'anniversaire des 1 mois. Et puis finalement, vendredi dernier, je me suis dégonflée. Je préfère laisser la chance au petit bonheur.
Laissons-nous encore un peu d'intimité et du temps pour nous découvrir.


En voyant la date anniversaire arriver, je me suis poser la question de savoir ce qui faisait le succès d'un blog?

D'un point de vue personnel, ce qui m'attire en premier, ce sont les images. Comme beaucoup d'entre-vous, je compile ce que j'appelle "de-jolies-choses". Ensuite, je fais défiler les images et je pioche à volonté dedans pour nourrir mon inspiration. Je me suis d'ailleurs ouvert un compte sur Pinterest, mais je ne suis pas encore convaincue. Je n'ai pas encore le "réflex" et j'ai l'impresion que ça fait double emploi.

Ensuite, ce qui m'accroche, c'est la fréquence des posts. Quand j'aime un blog, j'aime y revenir tous les jours. C'est un peu comme un calendrier de l'avent. Il y a une surprise sous chaque clic.

Mais ces derniers temps, le contenu m'intéresse d'avantage que les images.
Par exemple, les 2 blogs que je suis quasi-quotidiennement A cup of Jo et Design Sponge sont non seulement intéressants d'un point de vue visuel, mais ils sont aussi pas mal écrit (Enfin, bon, ne nous énervons pas... C'est pas non plus de la grand information, hein... on parle de blogs).
Ceci m'amène à constater, que les blogs qui me plaisent, sont souvent tenus par des gens gravitant dans le milieu de la publication (illustrateurs, journalistes...).  avec de vrais articles et de vrais sujets de discussion (hm-hm). 

Et vous? Qu'est-ce qui fait que vous êtes fidèles à un blog? Je suis curieuse?


jeudi 12 juillet 2012

Le Paris du Lundi










Plein-plein d'autres affiches en vente sur le site de l'auteur Vahram Muratyan et sur son blog  Paris vs New-York.